mardi 3 juillet 2012

Étude suggère des risques pour les enfants élevés par des couples homosexuels

Dans un article intitulé « À quel point les enfants de parents homosexuels devenus adultes sont-ils différents ? Résultats de l’Étude sur les nouvelles structures familiales » rendu public le 11 juin 2012, Mark Regnerus, chercheur en sociologie à l’université du Texas, présente une étude considérée comme rigoureuse et complète selon l’analyse de plusieurs de ses pairs (Osborne, Cynthia. « Further comments on the papers by Marks and Regnerus ». Social Science Research 41, n° 4 (juillet 2012) : pp. 779-783), ou même de promoteurs de l’homoparentalité (Burroway, Jim. « First Look at Mark Regnerus’s Study on Children of Parents In Same-Sex Relationships », boxturtlebulletin.com, juin 10, 2012).

Cette étude remet en cause le dogme établi dans le milieu scientifique et militant, selon lequel grandir dans un foyer où les parents sont de même sexe ne changerait rien, voire serait bénéfique pour l’enfant en comparaison à d’autres configurations familiales. Quelques-unes de ces études avaient même été jusqu’à affirmer la supériorité d’un foyer composé de deux femmes sur un foyer avec père et mère mariés. Cela constituait un changement de paradigme scientifique très brusque puisqu'au milieu de la décennie 1990, moment où les fictions télévisuelles commencèrent à présenter divers arrangements familiaux impliquant des homosexuels sous une perspective favorable (pensons à la série Friends par exemple), les experts de la famille considéraient encore que l’arrangement familial le plus favorable pour le devenir des enfants était avoir un père et une mère toujours mariés. Ce brusque bouleversement de paradigme est apparu comme suspect aux yeux de Regnerus, sociologue respecté, dont les études précédentes portent notamment sur l’activité sexuelle des jeunes gens non mariés (Regnerus, Mark, et Jeremy Uecker. Premarital Sex in America : How Young Americans Meet, Mate, and Think about Marrying. Oxford University Press, USA, 2011).

Méthodologie de l’enquête

Aidé par des collègues, Mark Regnerus a repris une base de données sociologique très fouillée appelée Étude sur les nouvelles structures familiales (NFSS), et il a posé une question à plus de 15 000 Américains devenus adultes entre 1990 et 2009 et sélectionnés de façon aléatoire : « Est-ce que l’un de vos parents biologiques a eu, entre votre naissance et l’âge de vos 18 ans, une relation amoureuse avec quelqu’un de son propre sexe ? » Cent soixante-quinze ont répondu que c’était le cas pour leur mère, 73 pour leur père. Ces personnes, ainsi qu’un échantillon représentatif de cette génération de la population américaine, ont passé un entretien approfondi portant sur leur vie, leurs relations amoureuses et leur propre éducation – soient en tout 2988 personnes interrogées. L’objet de l’enquête est de tester le paradigme de l’absence de différences. À cette fin, Mark Regnerus a constitué huit groupes parmi les personnes interrogées suivant les structures familiales dans lesquelles ils avaient grandi :

— Famille biologique intacte : un père et une mère mariés depuis la naissance de l’enfant jusqu’à aujourd’hui (n=919).

— Mère lesbienne : la mère a eu une relation amoureuse avec une femme (163).

— Père homo : le père a eu une relation amoureuse avec un homme (73).

— Adopté : adoption par un ou deux parents avant l’âge de deux ans (101).

— Divorce tardif ou garde partagée : l’enfant a vécu avec ses deux parents jusqu’à 18 ans, ils ne sont plus mariés (116).

— Belle-famille : les parents biologiques n’ont jamais été mariés ou ont divorcé, le parent ayant la garde s’est marié avec quelqu’un d’autre avant les 18 ans de l’enfant (394).

— Monoparentalité : les parents biologiques n’ont jamais été mariés ou ont divorcé, le parent ayant la garde ne s’est pas marié ou remarié avant les 18 ans de l’enfant (816).

— Autres configurations, dont le décès d’un des parents (406).

Les principaux résultats

Comparés aux enfants de « famille biologique intacte », les enfants aujourd’hui adultes dont la mère a eu une relation amoureuse avec une femme présentent 25 différences significatives sur les 40 variables testées :




Variable testée
Enfants devenus adultes de famille biologique encore intacte
Enfants devenus adultes dont la mère a eu une relation amoureuse avec une femme avant leur majorité
Questions de type OUI ou NON, résultats moyens en pourcentage
En cohabitation actuellement9 %24 %
La famille a reçu des aides publiques pendant la jeunesse des enfants17 %69 %
Bénéficiaires d’aides publiques actuellement10 %38 %
Employés à temps plein actuellement49 %26 %
Actuellement au chômage8 %28 %
Ont voté à la dernière élection présidentielle57 %41 %
S’identifient comme entièrement hétérosexuels90 %61 %
Ont eu une relation extraconjugale alors que mariés ou en cohabitation13 %40 %
Ont subi des attouchements sexuels par un parent ou un adulte2 %23 %
Ont subi une relation sexuelle contre leur consentement8 %31 %
Questions portant sur une échelle continue, résultats moyens.
Niveau d’éducation atteint (échelle de 1 à 5)3,192,39
Sentiment de sûreté dans la famille d’origine (1 à 5)4,133,12
Impact négatif de la famille d’origine (1 à 5)2,33,13
Auto-estimation de la santé physique (1 à 5)3,753,38
Index de dépression (échelle de 1 à 4)1,832,2
Échelle d’évaluation du degré de dépendance à autrui (1 à 5)2,823,43
Niveau de revenu (1 à 13)8,276,08
Relation amoureuse actuelle en difficulté (1 à 4)2,042,35
Questions portant sur des fréquences, des occurrences, moyenne sur une échelle
Fréquence d’usage de la marijuana (1 à 6)1,321,84
Fréquence d’usage de la cigarette (1 à 6)1,792,76
Fréquence d’utilisation de la télévision (1 à 6)3,013,70
Fréquence d’arrestations par la police (1 à 4)1,181,68
Fréquence de ceux ayant reconnu avoir commis un délit (1 à 4)1,11,36
Nombre de partenaires sexuels féminins pour les femmes (0 à 11)0,221,04
Nombre de partenaires sexuels masculins pour les femmes (0 à 11)2,794,02

Lecture du tableau 

Exemple pour la première ligne : en moyenne, 9 % des enfants aujourd’hui adultes dont le père et la mère sont encore mariés vivent en cohabitation sans être mariés alors que c'est le cas de 24 % des enfants devenus adultes dont la mère a eu une relation amoureuse avec une femme entre le moment de leur naissance et l’âge de 18 ans.

Les résultats présentés ci-dessus sont une sélection traduite de tableaux repris directement de l’article de Regnerus. Ces 25 variables présentent des différences statistiquement significatives et testées entre « avoir grandi dans une famille dont les parents biologiques sont mariés » et « avoir fait l’expérience entre 0 et 18 ans d’une mère ayant eu une relation amoureuse avec une femme ».

Quelques conclusions à retenir :

— Toutes les recherches scientifiques précédentes sur l’homoparentalité sont d’une utilité virtuellement nulle, car leurs conclusions ne peuvent pas être extrapolées à la population entière. En effet, d’une part, les échantillons y sont trop faibles (des échantillons de 44 personnes au maximum, d’après Regnerus, p. 754, qui donne un résumé de ces recherches) et, d’autre part, ils sont constitués de façon non aléatoire, selon la méthode « boule de neige » : les membres de l’échantillon sont sélectionnés à l’intérieur d’un réseau dont les membres se cooptent. Pour ces raisons, ces échantillons ne sauraient refléter la composition socio-économique, religieuse, raciale et géographique des États-Unis. Par ailleurs, les personnes interrogées ont souvent conscience de l’impact politique de l’enquête à laquelle ils participent. Ils sont en outre souvent des militants de la cause homosexuelle.

— Cette étude est novatrice, car elle donne avec une grande rigueur méthodologique le point de vue de l’enfant sur le fait d’avoir eu un parent homosexuel, alors que la parole était jusqu’ici monopolisée par les parents homosexuels.

— Le trait le plus marquant de cette enquête sociologique, s’il fallait en retenir un, est l’instabilité de la vie de l’enfant dont la mère a eu une relation amoureuse avec une femme : davantage de temps passé dans un foyer d’accueil, davantage de temps passé chez les grands-parents, davantage de temps passé de manière autonome avant 18 ans. En fait, moins de 2 % de ces enfants ont passé leur enfance entière avec leur mère et sa partenaire. (Mark Regnerus, « Queers as Folk », Slate, juin 11, 2012.)

Une seconde étude met à mal un rapport de l'APA

Une seconde étude, également publiée dans Social Science Research, jette un regard critique sur les hypothèses d'un rapport de l'American Psychological Association souvent cité en matière d'homoparentalité.

Le rapport de l'APA dit qu'« aucune étude n'a constaté que les enfants élevés par des couples homosexuels sont désavantagés d'une quelconque manière significative par rapport aux enfants de parents hétérosexuels. »

Cependant, après avoir examiné de près les 59 études qui étayent cette affirmation, Loren Marks, professeur agrégée à l'École d'écologie humaine de l'Université d'État de Louisiane, a déclaré que « les débats sont toujours ouverts » « Le manque de données fiables laisse les questions les plus importantes [au sujet de l'homoparentalité] en suspens. »

Les faiblesses identifiées dans les études utilisées par l'APA concernent la petite taille des échantillons, une sur-représentation des mères lesbiennes bien éduquées blanches et riches, l'absence de résultats portant sur les effets habituels sur les enfants, comme leur éducation, leur taux de chômage, les risques de déclassement social ou de pauvreté, leur taux de criminalité, de grossesses précoces, de consommation de drogues et leur taux de suicide. Au lieu de cela, les études utilisées par l'APA se concentrent sur les comportements des enfants pour y déceler ou non des comportements traditionnels envers les sexes jugés « sexistes », le fonctionnement émotionnel et l'identité sexuelle.

Le Washington Times rapporte qu'il n'a pas réussi à joindre un porte-parole de l'APA pour une réaction à cette étude.

Voir aussi

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16 commentaires:

Julien a dit…

<mode sarcastique>
Bizarre, Radio-Canada n'a pas parlé de ces études.

Contrediraient-elles les préjugés de ses journalistes?

</mode sarcastique>

雛罌粟 a dit…

Bonjour,

vous effectuez un contresens quant à l'interprétation de cette étude, qui ne traite nullement du cas des enfants *élevés par des couples homos*, puisque parmi les 163 + 73 répondants ayant eu un parent homo, seulement 10 ont effectivement été élevés par un couple homo.
Ce qui est largement insuffisant pour en tirer des conclusions.

C'est d'ailleurs Mark Regnerus lui-même qui met en garde contre de telles extrapolations, sur son blog :

http://www.patheos.com/blogs/blackwhiteandgray/2012/06/q-a-with-mark-regnerus-about-the-background-of-his-new-study/

ظطعغثجوحخك a dit…

雛罌粟,

«C'est d'ailleurs Mark Regnerus lui-même qui met en garde contre de telles extrapolations, sur son blog»

1) Ce n'est pas son blogue !!!! ("We are sociologists as well as Christians. Here we share our observations and research and reflect on its meaning for Christian faith and practice.")

2) Il dit précisément l'INVERSE, il y a des différences NOTABLES :

«The study is, among other things, about outcome differences between young adults raised in households in which a parent had a same-sex relationship and those raised by their own parents in intact families. [...] There are many significant differences, but the study does not ascribe any causes for the differences.»

Ah, le lobby LGBT est de retour ! a dit…

« puisque parmi les 163 + 73 répondants ayant eu un parent homo, seulement 10 ont effectivement été élevés par un couple homo.»

Vous voulez dire uniquement et par un même et seul couple homo ?

Pas étonnant, ces couples HOMO sont extrêmement FRAGILES ET INSTABLES et c'est bien une des conclusions de l'étude... Instabilité et fragilité très préjudiciable !

Marre des cuistres a dit…

Un des leitmotiv des opposants à la famille traditionnelle est qu'il n'existe pas d'études montrant le caractère instable des couples homosexuels, leurs carences susceptibles de limiter leur capacité d'éduquer convenablement un enfant, ou l'impact psychologique de l'absence d'un père ou d'une mère, voire des deux, dans le développement de l'enfant.

Evidemment ces études existent, elles sont nombreuses, peu sont d'origine française, mais on ne s'en étonnera pas. Un parallèle instructif peut être établi avec le thème des effets du cannabis au volant, et son rôle dans les accidents graves de la circulation. Des études sur ce sujet existaient depuis plusieurs décennies, en particulier aux Etats-Unis, mais il a fallu attendre 2001 pour que les médias français daignent en parler. Auparavant c'était un défilé permanent de médecins à la solde du lobby cannabique et prétendant que le joint n'avait pas de conséquences négatives notables.

Sur l'homoparentalité donc, les études existent et sont nombreuses, elles sont simplement tabous en France. La liste ci-jointe a été établie par le collectif espagnol anti-lobby gay qui s'est constitué pour affronter les projets néfastes du gouvernement Zapa sur ce plan. Il s'agit d'études strictement scientifiques publiées dans les plus grandes revues internationales. Leurs points de vue sont divers, mais la majorité établissent des différences fondamentales entrent les couples hétéros et les "couples" homos.

En Espagne, ces études n'ont malheureusement pas pesé sur un débat ... qui n'a pas eu lieu, étant détourné par des médias à la solde du lobby gay et du Parti Socialiste, jouant sur un faux concept d'égalité, et sur la sensiblerie à grand renfort de reportages montrant tel sympathique petit couple homo privé d'enfant, mais sans jamais réfléchir plus loin que le bout de son nez aux conséquences de telles revendications.

1. Abel, G., Becker, J., Cunningham-Rather, J., Mittelman, M y Rouleau, J. (1988) Multiple paraphilic diagnosis among sex offenders. Bulletin of the American Academy of Psychiatric Law. 16:153-168.

2. ACSF Investigators (1992), “AIDS and AIDS and Sexual Behavior in France” Nature 360

3. Agbayewa M. y B. Oluwaafemi, M. (1984) Fathers in the new family forms:Male or female. Canadian Journal of Psychiatry, 29, p. 402-405.

4. Allen, M., Burrell, N. (1996) Comparing the Impact of Homosexual and Heterosexual parents on Children: Meta-Analysis of Existing Research. Journal of Homosexuality. 32, 2:19-33.

5. Amer v. Johnson, (1997) Case No. 92-14370(Broward County Circuit Ct., 1997). (Broward County Circuit Ct., 1997).

6. American Psychiatric Association (1997) Fact Sheet: Homosexuality and Bisexuality. Washington DC:APA. Sept. Washington DC:APA. Sept. Bisexuality

7. American Acad. Child Adolesc. Psychiatry (1999) Mar;38(3):297-304.

8. American College of Pediatricians (2004) Parenting Issue: Homosexual Parenting: Is It Time For Change?

9. American Psychiatric Association (1994) Diagnostic and Statistical Manual IV. IV Washington DC: APA.

10. Andersson, G., Noack, T., Seierstad, A. y Weedon-Fekjær, H. Divorce-Risk Patterns in Same-Sex “Marriages” in Norway and Sweden. Más información en http://paa2004.princeton.edu/downl oad.asp?submissionId=40208 40208.

11. Apperson, L. y McAdoo, W. (1968) Parental factors in the childhood of homosexuals. Journal of Abnormal Psychology. 73, 3: 201-206.

12. Archives Gen. Psychiatry. (1999) Oct;56(10):876-80.

13. Asch, S (1997) “On the way to the water,” water Lesbian Raising Sons, L.A.: Alyon Books.

14. Austin: The Medical Institute for Sexual Health, (1999) Health Implications Associated With Homosexuality

15. Baehr v. Miike, (1996) WL 694235 (Haw. (Haw. Cir. Ct. 1996).

16. Barlow & Durand. Psicopatología. Página 318.

etc.

http://leconservateur.blogmilitant.com/index.php?post/2006/07/03/homosexualite-et-homoparentalite-les-etudes-existent

雛罌粟 a dit…

@ ظطعغثجوحخك

1) Vous avez écrit : « Ce n'est pas son blogue ».
Alors disons qu'il s'agit d'un site web où Mark Regnerus a écrit 32 articles sur divers sujets, et dont l'URL commence par
www.patheos.com/blogs (← blogs !).

2) Vous me dites que Regnerus indique des différences notables, etc.
Alors je vous demande de relire très attentivement ce que j'ai écrit, à savoir que nulle part dans son étude il ne traite d'enfants *élevés par des couples homos* (il en dénombre trop peu, une dizaine seulement !), mais d'enfants dont l'un des parents a eu une aventure homosexuelle (au nombre de 236), ce qui est très différent !

La difficulté à trouver des enfants élevés par des couples homos est d'ailleurs évoquée précisément dans l'étude-même de Regnerus (page 757) : parmi les 163 enfants ayant une mère lesbienne, seulement 57 % ont vécu au moins 4 mois avec leur mère & sa compagne.
Et quant à ceux ayant une mère lesbienne qui ont vécu au moins trois ans avec ce couple, le pourcentage tombe à 23 %…
Autrement dit, ces enfants ayant une mère lesbienne ont été élevés, forcément ! Mais pas par le couple que forment leur mère et sa compagne.

D'ailleurs, de cette petite dizaine d'enfants élevés par un couple homo stable et sur une longue durée, M. Regnerus dit qu'ils ont obtenu de meilleurs résultats (sans être plus explicite d'ailleurs : “To be sure, these 10 fared better on more outcomes than did their less-stable peers. They’re just uncommon, and too small a group to detect statistically-significant differences, for sure.”).

À propos de cette difficulté à trouver des enfants en nombre suffisant (au plan statistique), Mark Regnerus écrit d'ailleurs, fort justement :

“One of the key methodological criticisms circulating is that–basically–in a population-based sample, I haven’t really evaluated how the adult children of stably-intact coupled self-identified lesbians have fared.
Right? Right.
And I’m telling you that it cannot be feasibly accomplished.”


La suite : ici.

En résumé, l'étude de Regnerus est instructive essentiellement pour comparer :
— les enfants élevés dans des familles stables dont les deux parents sont mariés et de sexes différents ;
— avec tous les autres.
Il en ressort que, globalement, le premier type de famille est préférable.

Ce qui serait intéressant — encore faudrait-il disposer de populations suffisantes en nombre — et cette étude ne le fait pas, c'est la comparaison entre des familles hétéros stables et des familles homos stables ; ainsi qu'entre des familles hétéros instables et des familles homos instables.

Marre des cuistres a dit…

Dites le Chinois...

Vous vous plaignez que l'étude ne comprend pas assez de couples homo stables, mais JUSTEMENT les "unions" homos sont très instables - nettement plus que les couples normaux hétéros donc -- et c'est une des leçons de cette étude.

Par ailleurs, comme vous le dites vous-mêmes les couples INSTABLES sont moins sains pour les enfants.

Faut-il vraiment finir le syllogisme pour vous ?

papauer a dit…

« What is evident in the data, however, is above-average instability among households in which mom or dad had a same-sex relationship. For example, among the former only two respondents total said they lived with their mother and her partner nonstop from birth to age 18. Two more said they did so for 15 years, and two more for 13 years. To be sure, these 10 fared better on more outcomes than did their less-stable peers. They’re just uncommon, and too small a group to detect statistically-significant differences, for sure. Future studies would ideally include more children from “planned” gay or lesbian families, but their relative scarcity in the NFSS data suggests that their appearance in even much larger probability samples may remain infrequent for the foreseeable future.»

Bizarre que le pavot rouge (le «Chinois») évite de parler de cette instabilité préjudiciable et préfère dire « pas assez de données pour dire quoi que ce soit !»... Bien sûr c'est laisser le champ libre aux lobbies « trystes » qui eux n'ont pas du tout les mêmes scrupules... Car là, il y a fort à parier qu'il ne dira rien ou qu'il dira que c'est une affaire de « droits » (inventés).

Je remarque aussi que Pavot rouge ne répond pas à la série d'études citées par Marre des cuistres. Bizarre tout cela.

雛罌粟 a dit…

Cher « marre des cuistres », j’ignore si les couples homos sont plus instables que les couples hétéros ; quand bien même ce serait vrai, il serait intellectuellement imprudent d’affirmer que cette différence tient en soi à l’orientation sexuelle.
On peut envisager bien des raisons à cela, par exemple que cette instabilité serait liée à l’opprobre social dont homosexualité et bisexualité font l’objet…
À la question de savoir si les résultats de son étude ne plaident pas en faveur du mariage pour les couples homos (ce qui serait une façon institutionnelle de les « stabiliser »); Regnerus répond d'ailleurs :
“It’s possible. How gay marriages would function for children is an empirical question, but it’s only answerable in the future […]”.

La fin du syllogisme est donc, selon moi, qu’il faut aider les familles homos à bénéficier des mêmes droits & situations que toutes les autres formes de famille, aux fins de leur faire acquérir in fine le même degré de stabilité.

Mais peut-être que pour vous la logique devrait-elle conduire à retirer leurs enfants aux parents célibataires ou dont le conjoint est décédé, aux familles recomposées, aux parents divorcés, dont les « résultats » ne sont pas plus brillants que ceux des parents ayant (eu) une aventure homosexuelle, si l’on en croit le tableau 2.

Bien des choses intéressantes ne figurent pas dans cette étude ; par exemple : qu’en est-il des couples homos ayant adopté et élevé des enfants, comparés aux couples hétéros dans la même situation ?
Sachant que la détermination et le sérieux des couples en demande d’adoption sont probablement supérieurs à ceux des autres couples, et que les enquêteurs sociaux qui placent les enfants ne le font pas à la légère, mais après examen approfondi de la situation familiale.

Et puis autre chose : j’ai consulté l’interminable liste d’« études » que vous nous avez infligée, en me disant tiens, je vais aller voir de quoi il retourne…

— La n° 2 concerne le sida en France ; quel rapport avec le sujet ici abordé ?

— La n° 8 m’a d’emblée mis la puce à l’oreille par sa phraséologie très partisane. Il s’avère que l’American College of Pediatricians est une association de psys conservatrice, qui annonce dans sa charte que ses membres reconnaissent a priori la supériorité de la famille hétérosexuelle mariée, que la science ne peut exister dans un « vide moral », le caractère néfaste des relations sexuelles prémaritales, etc.
À partir de là, on ne peut s'attendre de leur part à un papier favorable aux familles homos ! (J'écris simplement papier car votre référence renvoie à un simple texte sur leur site, qui ne paraît pas avoir fait l'objet d'une quelconque publication scientifique.)
C'est leur droit d'avoir des convictions ; au moins « annoncent-ils la couleur » et n'avancent pas masqués.

— D’autres sont incompréhensibles puisqu’elles desservent votre propos (n° 9) ; pour le DSM de l’American Psychiatric Association, l’homosexualité n’est pas un trouble mental, et l’APA a même pris position contre toute forme de discrimination à l’encontre des gays & lesbiennes ou de leurs familles !
C’est ce qu’on appelle se tirer une balle dans le pied…

— D’autres encore sont introuvables sur internet ☹
Pourriez-vous nous faire un bref topo sur, par exemple, la n° 12 (Archives Gen. Psychiatry. (1999) Oct;56(10):876-80), qui nous permettrait de savoir en quoi elle s’oppose à ce que des couples homos soient parents ?
(Si vous nous en conseillez la lecture, on peut espérer que vous l’avez vous-même lue et analysée.)

Marre des cuistres a dit…

Chinois,

«Cher « marre des cuistres », j’ignore si les couples homos sont plus instables que les couples hétéros ; quand bien même ce serait vrai, il serait intellectuellement imprudent d’affirmer que cette différence tient en soi à l’orientation sexuelle.»

Tiens donc, extrême prudence et sourde oreille (c'est l'auteur même de l'étude qui dit que ces couples sont très instables) quand cela ne vous sied pas.

Absence de principe de précaution quand cela vous sied (on sait que l'instabilité est mauvaise pour les jeunes gens que les parents soient homos ou non).

Bref, vous êtes très partial et l'on voit votre jupon sous une prose lénifiante.

Pierre W a dit…

Cette étude scientifique publiée en juillet par la revue Social Science Research a provoqué la colère des lobbies homosexuels et notamment une protestation par voie de lettre ouverte au président de l'Université du Texas de Scott Rosensweig, dit « Scott Rose », activiste pour les droits LGBTQ (lesbiennes, gays, bi, trans et queer). Peu après, l'Université a ouvert l'enquête à l'encontre de son collaborateur. Scott Rose accuse notamment l'auteur de l'étude d'avoir des « préjugés anti-gay » du fait qu'il s'est récemment converti à la religion catholique. Un groupe de 18 sociologues reconnus ont publié une déclaration de soutien à Mark Regnerus pour attester de l'intégrité scientifique de son étude.

Natrép a dit…

Je suis plutôt sur la position de Marre des cuistres politiquement parlant, mais ce dernier élude complètement le débat en dénigrant le dernier commentaire de 雛罌粟 qui est pourtant intellectuellement honnête (chose suffisamment rare pour être soulignée, les progressistes politisés étant généralement des fous furieux irraisonnables).

Anonyme a dit…

Natrép,

Il serait bon quand même que vous répondiez aussi au Chinois...

Catherine a dit…

Like heterosexual cohabiting households created in the aftermath of a divorce, extramarital affair, or previous relationship, such households are inherently unstable, as Peter Sprigg of FRC notes:

The fact that only two of over two hundred children [in the NFSS] with a parent who had a same-sex relationship lived with that parent and his or her partner from birth to age 18 shows how extraordinarily rare "stable gay relationships" really are.

Regnerus’s study, as even his critics acknowledge, pinpoints a crucial factor in child success: household stability. Now, even a heterosexual household can’t guarantee stability. So why should we continue to define marriage using the man-woman model?

Here’s one reason (among many). Man-woman marriage is built on a peculiar other-centeredness; it demands that two people who are polar opposites learn to live together. Paradoxically, this tension helps create stability. By nature, a same-sex relationship lacks this tension, which may explain why researchers in Sweden found male same-sex couples 35% more likely to divorce than heterosexual couples – and lesbian couples up to 200% more likely!

Instability, not prejudice, is to blame for the negative outcomes experienced by NFSS respondents. Unfortunately, the average same-sex household is unlikely to provide the stability children need – even when all other factors are equal.

http://patfagan.blogspot.ca/2012/09/prejudice-or-unstable-partnerships-what.html

Céline a dit…

Je ne suis pas sûr Catherine que le Chinois comprenne que le risque est lié à l'instabilité *observée* des couples homos. Mais il semble vouloir absolument ne pas vouloir le voir et puis c'est la tactique habituel : je ne sais pas, ce n'est pas prouvé, on ne sait rien. Toujours noyer le poisson quand il s'agit d'études embêtantes.

Veritas a dit…

Suite de ces études et comment la science sociale essaie parfois de noyer le poisson pour des raisons politiques (pas de différence qu'on vous dit!) Regnerus répond à ses critiques:

http://www.thepublicdiscourse.com/2015/05/14978/